Le Grand Bal

Avec cette nouvelle pièce, Souhail Marchiche et Mehdi Meghari questionnent sur la société actuelle et l’affranchissement des corps. Ils invitent une nouvelle fois à la revolte avec cette fiction dansée, sous pression.

Sous les alcôves d’un lieu de culte qui s’ouvre petit à petit en un vaste espace de lumière, c’est une véritable fièvre de la Danse qui s’empare des corps des 10 danseurs, oscillant entre lumière et ténèbres, rappelant étrangement le mystérieux mal qui s’était emparé d’une partie du peuple de Strasbourg au début du XVI^e siècle.

Comme un frémissement qui gagne peu à peu tout le groupe, cette frénésie galvanisante vient libérer les corps contraints au bord de l’implosion. Cette fièvre vient traduire une révolte des individus face au quotidien nocif ; ou bien c’est la métaphore d’un désespoir commun d’un peuple en détresse…

La danse et la musique agissent comme un catalyseur, provoquant une réaction en chaîne jusqu’à l’apogée de ce rite : une transe collective, qui définira une fin rédemptrice ou funeste pour le groupe.